L'augmentation alarmante des surdoses liées à l'utilisation de jus de vape provenant du marché noir constitue un sujet de santé publique majeur. En Nouvelle-Galles du Sud, une alerte sanitaire urgente a été émise suite à trois cas de surdose, dont un mortel, causés par des nitazènes, des opioïdes synthétiques extrêmement puissants trouvés dans des liquides de vape illégaux. Ces substances peuvent provoquer une surdose en quelques minutes, même en petites quantités, et ne sont pas détectables par les tests standards de fentanyl.
Ce phénomène alarmant s'inscrit dans un contexte plus large où le vapotage, notamment parmi les jeunes, est en hausse. Environ 8,9 % de la population australienne de plus de 14 ans utilise régulièrement des cigarettes électroniques. L'attrait des saveurs enfantines comme le chocolat ou le bubble-gum rend ces produits particulièrement séduisants pour les mineurs. Des études menées par l'Université de Wollongong ont révélé des concentrations élevées de nicotine dans la majorité des appareils testés, souvent sans mention de la nicotine en tant qu'ingrédient actif.
Face à cette crise sanitaire, le gouvernement de Nouvelle-Galles du Sud a alloué 4,3 millions de dollars pour lutter contre le marché noir des produits de vapotage et mènera des campagnes de sensibilisation dans les écoles. Le gouvernement fédéral australien s'apprête également à introduire des lois strictes sur le vapotage, incluant des restrictions sur l'importation d'e-cigarettes non pharmaceutiques à partir de l'année prochaine.