Dans un contexte marqué par des préoccupations croissantes en matière de sécurité publique, le préfet de Kankan a annoncé une mesure radicale visant à lutter contre un phénomène social et sanitaire préoccupant : la consommation de la Chicha. Cette décision, prise en marge d'une rencontre régionale sur l'insécurité, marque un tournant dans la gestion des problèmes de santé publique et de sécurité dans la région.
Le préfet, en concertation avec les forces de l'ordre et le procureur de la République, a ordonné la fermeture immédiate de tous les établissements vendant ou permettant la consommation de Chicha. Cette mesure draconienne souligne la détermination des autorités à contrôler des pratiques jugées nuisibles pour la jeunesse et la société dans son ensemble.
Le contrôleur général de police, Kandja Mara, a souligné que l'interdiction s'étend à toute la préfecture de Kankan, et qu'une opération de ratissage serait mise en œuvre pour assurer le respect de cette nouvelle réglementation. La décision, effective dès le 21 novembre 2023, implique également la mobilisation de la Brigade Anti-Criminalité (BAC 23), une unité spéciale chargée de faire respecter cette interdiction.
Cette initiative, bien que salutaire dans sa volonté de protéger la santé publique, soulève des questions sur la balance entre sécurité et libertés individuelles. Elle interpelle également sur l'efficacité des mesures répressives face à des pratiques culturelles et sociales ancrées. La réussite de cette interdiction dépendra en grande partie de la capacité des autorités à mener des actions de sensibilisation et d'éducation, en parallèle des efforts de répression.
Cette mesure s'inscrit dans un contexte plus large de lutte contre les fléaux sociaux et les comportements à risque, particulièrement parmi la jeunesse. Elle reflète une prise de conscience des autorités sur la nécessité d'agir de manière décisive pour préserver le bien-être et la sécurité de la population.
