La Haute Autorité de Santé (HAS) et le Renouveau du Vapotage : Une Analyse Approfondie

En 2024, la Haute Autorité de Santé (HAS) prévoit de mettre à jour ses recommandations sur le vapotage, une décennie après ses premières directives. Cette initiative fait suite à une saisie en 2021 par la Direction Générale de la Santé et la Société Francophone de Tabacologie. La mise à jour est prévue pour octobre 2024, avec une probable disponibilité pour les professionnels de santé début 2025.

Cette annonce intervient dans un contexte où la littérature scientifique sur le vapotage s'est enrichie de plus de 10 000 études depuis 2014. Toutefois, des préoccupations émergent quant à l'approche de la HAS, principalement axée sur les risques hypothétiques du vapotage, sans considérer suffisamment ses bénéfices constatés. De plus, la transparence de la HAS concernant la sélection de son groupe de travail est remise en question, ainsi que la possible influence de certains groupes anti-tabac et anti-vape.

Des craintes sont également exprimées quant au risque que les nouvelles recommandations puissent conduire à des conseils inappropriés pour les professionnels de la santé, notamment dans le traitement des femmes enceintes. Ces préoccupations sont accentuées par des cas où le vapotage, utilisé comme un moyen de sevrage tabagique, est mal conseillé ou découragé par des professionnels de santé.

En comparaison, le Royaume-Uni, avec un taux de fumeurs de 12 % contre 30 % en France, adopte une approche plus progressiste envers le vapotage. Le gouvernement britannique a lancé l'opération "Swap to stop", offrant des kits de vapotage gratuits à un million de fumeurs. Cet exemple souligne une approche plus ouverte envers le vapotage comme outil de réduction des risques liés au tabagisme.

Face à cette situation, il est essentiel que les médecins et acteurs du secteur de la vape se mobilisent. La pétition "Merci la vape" et d'autres initiatives visent à sensibiliser et à influencer positivement les futures recommandations de la HAS. Cette mobilisation est cruciale pour s'assurer que les nouvelles directives reflètent une approche équilibrée et fondée sur des preuves, reconnaissant à la fois les risques et les avantages du vapotage.