De 2018 à 2020, une recherche a été conduite dans le département de la Loire pour sonder les motifs et tendances dans l'utilisation du tabac et des e-cigarettes par les adolescents. Bien que l'essai de l'e-cigarette soit répandu, une faible baisse de cette pratique a été notée, avec une légère hausse de l'usage quotidien. Simultanément, l'usage du tabac a faiblement diminué, l'attrait principal de l'e-cigarette semblant être l'amusement plutôt qu'un désir d'arrêt du tabac.
Dans le cadre des discussions continues sur les bénéfices et dangers potentiels de la cigarette électronique, des chercheurs de l'Université de Saint-Étienne ont orchestré une étude exhaustive ciblant les adolescents dans le département de la Loire, en France. L'étude, se déroulant sur deux ans (2018-2020), cherchait à percer les mystères de l'usage des e-cigarettes et du tabac au sein de ce groupe jeune et à risque.
Avec une méthodologie basée sur l'observation transversale, l'étude a sollicité la collaboration volontaire d'adolescents de 15 à 16 ans, venant de 27 lycées différents. L'objectif était de traquer les changements dans la consommation de tabac et d'e-cigarettes durant cette période, tout en scrutant les motivations et les choix de liquides à vapoter par les jeunes.
D’après les informations recueillies auprès de 7 950 adolescents, on note une prévalence actuelle de la consommation de tabac de 27,5 % au long des trois années, où une consommation sporadique (17,3 %) surpasse la consommation quotidienne (10,2 %). Bien que l’expérimentation du tabac soit restée stable, une diminution minime de la consommation quotidienne et sporadique a été enregistrée.
En matière de vapotage, 44,9 % des adolescents ont essayé l'e-cigarette entre 2018 et 2020. Cependant, uniquement 25,9 % se sont identifiés comme vapoteurs actuels, avec 5,4 % vapotant quotidiennement. L'essai de l'e-cigarette est passé de 50,3 % en 2018 à 41,2 % en 2020, alors que l'usage quotidien a augmenté modérément de 3,5 % en 2018 à 5,1 % en 2020.
Il est à souligner que les motivations de vapotage étaient principalement pour le plaisir, avec une nette préférence pour les liquides aromatisés sucrés ou fruités, souvent à faible teneur en nicotine, indiquant une utilisation des e-cigarettes à des fins ludiques plutôt que comme moyen d'arrêt du tabac.
De façon encourageante, 66,2 % des adolescents ont évité de fumer et de vapoter pendant la durée de l'étude, avec une augmentation de ce chiffre de 64,8 % en 2018 à 67,8 % en 2020. Néanmoins, il est crucial de pointer du doigt que la prévalence des adolescents qui fument et vapotent à la fois a connu une hausse significative entre 2018 et 2019, avant de descendre légèrement en 2020.
En finalité, bien que l'étude ait révélé une stabilisation ou une réduction de l'usage des e-cigarettes et du tabac dans certaines dimensions, elle accentue la nécessité de continuer à surveiller ces tendances et de cerner les motivations des adolescents. Les saveurs attrayantes et l’aspect ludique du vapotage posent toujours problème, et la mise en œuvre de stratégies préventives pour sensibiliser les jeunes sur les dangers liés à ces comportements est impérative.