Comeos et Philip Morris critiquent le plan anti-tabac de Frank Vandenbroucke
La fédération du commerce Comeos et le géant du tabac Philip Morris ont exprimé leurs préoccupations concernant le plan anti-tabac récemment présenté par le ministre de la Santé publique, Frank Vandenbroucke.
Philip Morris estime que ce plan est défavorable pour les fumeurs. Selon eux, le gouvernement profite financièrement des fumeurs tout en leur refusant des alternatives potentiellement moins nocives, comme les sachets de nicotine ou les produits du tabac chauffé. Ils craignent également que l'augmentation du prix des cigarettes encourage le commerce illégal. De plus, l'interdiction d'exposer du tabac pourrait entraver la diffusion d'informations correctes sur des produits comme l'e-cigarette, qui peut être utilisée comme outil de sevrage tabagique.
D'un autre côté, Comeos considère ce plan comme hypocrite. Ils critiquent particulièrement l'interdiction de vendre du tabac dans les supermarchés de plus de 400 mètres carrés à partir du 1er juillet 2025. Dominique Michel, CEO de Comeos, s'interroge sur la logique de cette décision, se demandant si un paquet de cigarettes acheté dans un grand supermarché est plus nocif que celui acheté dans une petite boutique. Comeos souligne également le risque d'augmentation des achats transfrontaliers et est préoccupé par l'intervention croissante du gouvernement dans la gestion des entreprises.
Le plan anti-tabac inclut également d'autres mesures comme l'interdiction d'exposer des produits du tabac, une augmentation des taxes, un renforcement des contrôles et l'extension des zones non-fumeurs. Par exemple, il sera interdit de fumer dans un périmètre de 10 mètres à l'entrée et à la sortie des établissements de soins, d'accueil, d'enseignement et des bibliothèques publiques.
En Belgique, 24% de la population fume, dont 19% quotidiennement. Chaque année, environ 14.000 Belges décèdent à cause du tabagisme, et près de 300.000 souffrent de maladies liées au tabac.