Au cœur de la Polynésie française, une famille se bat pour l'usage du cannabis médical, une lutte qui les confronte à la rigueur de la loi et à l'amour inconditionnel pour leur enfant. Ariimatatini, un jeune garçon de 13 ans souffrant d'épilepsie sévère, a trouvé dans l'huile de cannabis le seul soulagement à ses crises incessantes. Cependant, cette bouée de sauvetage a plongé ses parents dans une situation juridique alarmante.
La vie d'Ariimatatini a basculé après une vaccination à l'âge de 9 mois, suite à laquelle il a commencé à souffrir de convulsions multiples. Après des années d'essais infructueux avec des traitements conventionnels, ses parents ont découvert que le cannabis pouvait apaiser les symptômes épileptiques de leur fils. Cette révélation a été une lueur d'espoir dans leur combat quotidien.
Le père, Arii, a dû abandonner son travail pour s'occuper de son fils, tandis que la mère continuait à travailler pour subvenir aux besoins de la famille. Dans leur quête désespérée, ils ont commencé à cultiver du cannabis pour créer une huile riche en cannabinoïdes. Les résultats ont été remarquables : les crises d'Ariimatatini sont passées de vingt par jour à zéro pendant un mois entier. Mais cette amélioration a été brutalement interrompue lorsque la gendarmerie a découvert leur plantation, les laissant sans leur remède vital et les exposant à des poursuites judiciaires.
Le père a été condamné à deux mois de prison avec sursis et une amende significative pour usage et possession de stupéfiants. Une sentence qui semble ignorer la détresse médicale de l'enfant et le désespoir des parents. Malgré les risques, la famille a replanté leur "graines d'espoir", déterminée à poursuivre le traitement de leur fils.
Leur histoire a soulevé un débat sur la légalité et l'accessibilité du cannabis médical en Polynésie française. Alors que la législation est en cours de révision, cette famille incarne le visage humain d'un problème complexe, oscillant entre la nécessité de réguler les substances et la compassion pour ceux qui souffrent.
Leur combat continue, porté par l'amour pour leur fils et la conviction que le bien-être d'Ariimatatini prime sur tout. La mère, résolue, a déclaré qu'ils continueraient à planter malgré les risques, car la guérison de leur fils est leur unique priorité. Cette affaire, qui continue d'évoluer, rappelle l'urgence d'une approche plus nuancée et humaine de la législation sur le cannabis médical.